Se réconcilier avec Dieu et avec soi-même
Dieu a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde,
mais pour que par lui, le monde soit sauvé (Jn 3, 17).
Le sacrement de réconciliation
Qu'est-ce que le péché ("peccatum") ?
L’origine araméenne du mot « péché » se recoupe parfaitement avec son origine hébraïque. Le « péché », en hébreux, est « hatta’t », ce qui signifie également « manquer sa cible ». Mais, quand la Bible a commencé à être retranscrite en grec, la formule exacte n'a pas été reprise, il a été préféré traduire « hatta’t » par « hamartia », qui signifiait « erreur, ou déficience ». Enfin, du grec au latin, l’erreur, « hamartia » est devenu « peccatum », signifiant « la faute », et donnera le « péché » que nous connaissons tous. Nous sommes donc loin du mal absolu quand nous fouillons les origines du mot « péché ». Nous sommes plutôt dans l’erreur humaine, qui doit être rectifiée.
Quelle est cette erreur ? Quand est-ce qu’une relation, ou une situation, nous échappe-t-elle ? Bref, quand est ce que nous ratons notre cible ? Quand nous ne sommes pas dans l’amour. Et là, nous revenons au message fondateur de Jésus. L’amour, c’est l’accueil, l’ouverture, qui implique un comportement empathique, ouvert et curieux. Quand nous sommes fermés aux autres, à nous-mêmes, que seuls nos carcans et préjugés prédominent sur tout le reste, fatalement, nous ne pouvons avoir une vision globale, et juste, d’une situation ou d’une personne. Pour autant, cela n’implique pas d’être condamné pour l’Eternité chez Satan, cela implique juste de faire un travail sur soi.
Le péché est donc un manque d´amour envers Dieu, envers son prochain et envers soi-même. C’est une action, ou une intention, voire une parole dite, en toute liberté, pour commettre le mal. Le péché entraîne, pour celui qui l’a commis, un éloignement de la justice, de la vérité, de Dieu qui est Amour.
Qu'est-ce alors que le sacrement de pénitence et de réconciation ?
Ce sacrement est le signe du retour dans notre vie de l´Amour infini de Dieu.
Le pardon de Dieu est toujours possible, si nous faisons une démarche vraiment sincère. En se reconnaissant pécheur, nous croyons que l'Amour infini de Dieu est toujours le plus fort. Le dialogue avec un prêtre est le signe efficace de la réconciliation avec Dieu et avec nos frères.
Le pardon de Dieu est exprimé par les paroles du prêtre: « Que Dieu notre Père vous montre sa miséricorde : par la mort et la résurrection de son fils Jésus-Christ, il a réconcilié le monde avec lui et il a envoyé l’Esprit-Saint pour la rémission des péchés. Par le ministère de l’Eglise, qu’il vous donne le pardon et la paix. »
Comment se préparer à recevoir ce sacrement ?
Se préparer au sacrement de pénitence et de réconciation, cela signifie se placer déjà sous le regard d’amour de Dieu, en choisissant un passage de la parole de Dieu dans une Bible pour y discerner son appel.
Cela signifie aussi regarder sa vie, à la fois traversée d’amour mais aussi de faiblesses, et se rapprocher du Seigneur pour qu’il nous aide à discerner.
Avant d’aller voir le prêtre, ne pas hésiter à prendre un temps pour relire votre vie – spirituelle, familiale, professionnelle…- La parole de Dieu (dans une Bible) peut vous aider à vous mettre sous son regard avec simplicité, et vous pourrez vous demander ce que l’Evangile (la "Bonne Nouvelle") vous appelle à vivre.
Ce qui était autrefois nommé « examen de conscience » est plutôt un appel à vivre en cohérence avec soi-même, avec ses convictions et les paroles du Christ. Notre seule conscience ne suffit pas à nous guider. C’est la confrontation au modèle de vie incarnée en Jésus-Christ qui confère la dimension de péché à un acte, une pensée.
Comment se déroule le sacrement de réconciliation ?
Il s’agit d’abord de se mettre en vérité face à Dieu et de lui demander de nous montrer ce qui fait obstacle à l’amour en nous, puis de rencontrer un prètre.
Le déroulement :
Le schéma « pratique » de confession est le suivant :
- Le pénitent dit : « Bénissez-moi, mon père, parce que j’ai péché ». Le prêtre bénit alors le fidèle et l’invite à entrer dans la confiance pour cette confession.
- Le pénitent peut dire depuis combien de temps il ne s’est pas confessé et présenter brièvement son état de vie.
- Puis vient le temps de l’aveu des manquements reconnu à la lumière de l’amour infini de Dieu. Avec simplicité, sans me justifier. On peut examiner les manquements…
– envers Dieu
– envers mon prochain
– envers moi-même - « De tous ces péchés, j’en demande pardon à Dieu, et à vous mon père pénitence et absolution ».
- Ensuite le prêtre, témoin de la miséricordde, relève, encourage, fortifie dans la foi celui qui reconnaît ses fautes avec contrition.
– Il peut éventuellement essayer d’aider le pénitent par telle ou telle parole de conseil et de consolation,
– Il peut proposer une pénitence, qui sera le plus souvent une prière ou une méditation d’un passage de l’Évangile ou un signe concret de conversion. La pénitence est une manière de vérifier notre désir de vie nouvelle et de rendre grâce à Dieu en toute chose.
– Il invite à formuler un acte de contrition,
– Il prononce la formule d’absolution,
– Il invite à repartir dans la paix.
Concrètement :
- prendre rendez-vous avec un prêtre du Pôle
- venir aux permanences de confession
- participer aux temps de réconciliation avant les fêtes